• Forêt rouge

     

     

    Le film documentaire est une des sources qui nourrit ma démarche picturale. J'utilise des photogrammes de films pour l'aspect visuel qui leur est propre : le flou, la lumière, le cadrage – parfois improvisés, caméra à l'épaule ou imposé par les contingences du terrain.

    Le caractère documentaire du film est déplacé au service d'une image picturale, un paysage esthétique qui garde une trace subjective du contenu du film. Pour ce projet, j'ai choisi de partir du film Tchernobyl, une histoire naturelle, diffusé sur Arte en 2012. J'y montre des paysages de la zone interdite, la forêt rouge, dévoilant une nature qui reprend ses droits en l'absence de l'homme. Une nature inquiétante, dégradée, déformée par la radioactivité. Cette altération est suggérée ici par le traitement de l'image, l'effacement, la surexposition et le flou induits dans un premier temps par la mise au point du réalisateur, puis retranscrits en peinture sur une toile aux proportions d'un écran de cinéma. En regard de ces paysages sont présentées des petites peintures reproduisant des photos d'enfance. Le lien entre ces images est l'année 1986 : année de la catastrophe et de ma naissance. Ces images d'enfance renvoient à un univers sain et idyllique, à l'image de ces paysages qui semblent en apparence naturels, vierges de toute agression

     

    Forêt rouge

    Forêt rouge

    Forêt rouge

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    Forêt rouge

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