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    Décollage. Photogramme. 3 min. Mai 2008.

     

    Parallèlement au travail de peinture, je développe un travail vidéo-graphique. Un voyage au Pérou, puis deux et trois, un mariage avec un péruvien seront les sources de mon inspiration pendant deux années. Les lieux que je représente en peinture sont des paysages témoignant d'instabilité et de mouvement allant de la construction à la destruction et inversement. On retrouve dans les peintures précédentes des couches telles des strates terrestres ou géologiques en mouvement. Ce sont des mouvements réels propre aux lieux (séisme, chantiers) ou des mouvements de la mémoire. Les paysages créés sont toujours réalisés après le voyage à partir de photographies, images de la distance et du souvenir. Elles s'inscrivent dans la distance mais aussi dans la recherche de liens et de son incapacité à les réaliser. Incapacité témoignée par ce photogramme. En boucle, la vidéo rend compte d'un décollage qui ne parvient jamais à se faire.

     

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    Re-transmission. Trois pistes sonores. 14 min. Janvier 2009.

     

     

    Cette pièce sonore à été réalisée lors d'un work shop avec Créalab et l'association Apo 33 de Nantes. Lors de la manifestation du 29 janvier 2009, nous étions trois artistes munis de talkie-walkie à parcourir la manifestation. Un narrateur contait le trajet d'un personnage fictionnel dans un tunnel qui rencontrait des difficultés à le traverser, une autre piste est celle d'un groupe de personnes expliquant pourquoi ils défendent lors de cette manifestation la condition des sans-papiers. La troisième piste est celle d'une colombienne ayant vécu pendant huit ans au Canada et depuis six mois en France, qui témoigne du sentiment de venir de nul part, de ne se sentir jamais chez soi. Le dispositif mis en place contient trois socles transmettant les trois pistes distinctes. Chacune des personnes qui écoute le son du talkie-walkie peut s'imaginer lors de coupures dues à la déconnexion des capteurs, que la réponse se trouve dans l'autre pièces sonores. Pourtant lors de l'écoute des pièces on se rend compte qu'il s'agit de sorte de dialogues de sourd, il n'y a pas de solution.

     

     

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    Converser. Vidéo, 12 min. Mai 2008.

     

     

    Ces lieux dénuées de présence humaine témoignent de l'absence et du manque de communication. Cela devient plus évident encore lorsque les peintures sont présentées accompagnées de l'installation « Je tiens le fil » et de la vidéo « Converser ». L'installation met en scène 999 pages de conversation messenger réalisées entre mon fiancé et moi sur une période de six mois. La machine tente de recoudre les parties fragmentées par l'imprimante, symbolise le temps qui passe. La vidéo projetée à travers deux vidéos projecteurs montre d'un côté une conversation skype entre moi et mon fiancé. Dans la projection de droite se trouve le visage en contre jour méconnaissable de Darwin vu à travers une web cam. La conversation tourne autour de la difficulté que rencontre Darwin à obtenir un visa pour venir en France, dévoilant les travers de l'administration et des restrictions migratoires de notre politique actuelle. L'image est mauvaise, saccadée, le son se coupe et chuinte. La communication devient interminable du fait qu'elle est sans cesse perturbée mais aussi parce que ce qu'on exige à un migrant est aussi indéfinissable qu'absurde et épuisant. La machine à coudre devient alors presque un objet à brasser de la paperasse administrative, et lorsqu'elle est installée dans un espace sombre, elle nous laisse deviner l'éventuelle future condition de l'émigré qui travaillera le textile dans les caves.

     

     

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    Chaîne journalière. Vidéo 13 min. Octobre 2008.

     

     

    La vidéo a été tournée dans une entreprise de distribution de prospectus. Moi-même et mon mari trions les publicités pour en faire des tas à distribuer dans les boîtes aux lettres. Les dialogues sont en espagnol accompagnés des sous-titres. Les deux personnages ne s'entendent pas bien de par leur langue différentes et à cause du bruit présent dans l'entreprise. Les dialogues évoquent le fait que Darwin travaille au noir et que la majorité des personnes qui travaille dans cette entreprise sont en situation de détresse sociale, l'entreprise les exploitant. La caméra avec laquelle j'ai filmé est cachée, le point de vue semble clandestin, la vidéo se termine sur un plan fixe montrant que nous travaillions sous vidéo-surveillance.

     

     

     

     

     

     

    La vidéo Nage, présente une image fixe d'un homme observant à l'horizon l'île de San Lorenzo au large de Lima où se trouvait des milliers de prisonniers politiques s'opposant au régime en place et terroristes issus du Sentier Lumineux. Une seconde séquence présente ce même homme entrant dans la mer à Saint-Nazaire un an après. Il s'éloigne jusqu'à n'apparaître plus que comme un point, le point se rapproche et se dessine alors un autre homme, un péruvien. Il semble ainsi avoir traversé les océans, s'être sorti miraculeusement d'un périple qui aurait mis sa vie en danger à plusieurs reprises. La succession des images nous donne le sentiment que l'île de San Lorenzo et sa prison se trouve encore à l'horizon et que le nageur s'en serait échappé à la nage comme les protagonistes du film d'Alcatraz.